The Ghoul a surgi en atelier, au détour d’une expérimentation. Pas une forme, mais une apparition : une vibration pure, un phénomène physique simple et saisissant, venu troubler nos recherches sur le son et le mouvement. Une résonance.
La résonance d’une structure mouvante, amplifiée par des pulsations sonores.
Suspendu à des élastiques, un tuyau en caoutchouc réagit à des impulsions hydrauliques, et au fur et à mesure que leur fréquence entre en résonance avec celle des élastiques, le mouvement s’amplifie de manière exponentielle et spectaculaire. Ce phénomène devient rapidement une danse de plus en plus ample, organique et vivante. Un simple tuyau, initialement inerte et fonctionnel, semble prendre vie.
La musique n’est pas juste un reflet du mouvement. Elle en est l’origine, générant la pulsation hydraulique dont chaque variation de fréquence modifie la chorégraphie. Par ses textures sonores évoquant une matière en constante transformation, elle confère une épaisseur, un corps, à la pureté du phénomène.
Le son et le mouvement se nourrissent mutuellement, faisant émerger une forme qui échappe à toute logique mécanique. Ce phénomène, qui semblait n’être qu’une simple oscillation, devient une créature étrange, une expérience sensorielle, troublante et surnaturelle.